Ces derniers temps, nous entendons de plus en plus parler de permaculture. Nous avons voulu en savoir un peu plus sur le sujet, et te donner quelques pistes, si toi aussi tu veux te lancer. Nous avons discuté permaculture avec Ferdinand Richter, qui nous a donné quelques explications.
Cet article sera séparé en 2 parties : la première vous permettra de faire connaissance avec Ferdinand et d’aborder la permaculture d’une manière générale.
Après un parcours axé sur la performance (sportif de haut niveau et coach d’entreprise), Ferdinand a cherché une voie professionnelle plus durable, pour être aujourd’hui responsable d’Ecosia en France, un moteur de recherche solidaire. Après avoir suivi des formations avec l’Université Populaire de Permaculture et Sepp Holzer, la permaculture est devenue sa philosophie de vie et de travail.
Quels sont les principes de la permaculture ?
Il y a différentes définitions de la permaculture, chacun se forge la sienne, mais les bases sont toutes identiques. Le but est de recréer et d’entretenir des écosystèmes autonomes avec une grande diversité de plantes interdépendantes, en s’inspirant de la nature.
La permaculture s’articule autour de 3 axes principaux :
- prendre soin de la terre et de sa vie,
- prendre soin de soi,
- partager l’abondance créée.
On s’entraide ainsi à vivre mieux, à produire plus mais de manière plus naturelle. Le partage, c’est aussi ne pas tout récolter pour laisser la terre et la vie qu’elle abrite se nourrir. Ce système est très différent de l’exploitation qu’on retrouve dans l’agriculture traditionnelle qui pratique la monoculture (culture d’une seule espèce sur une grande parcelle). En supprimant toute la diversité des sols et en les traitant, on obtient des sols morts.
La permaculture est basée sur de nombreux principes tels que la gestion de l’énergie ou des déchets, qui sont expliqués plus en détails ici.
La permaculture est-elle un sujet récent ?
Le mot « permaculture » est une contraction des mots « agriculture » et « permanente », C’est donc une agriculture durable. Ce sont Bill Mollison (scientifique environnementaliste) et David Holmgren (consultant et formateur en permaculture) qui ont créé ce terme il y a tout juste 40 ans.
Cependant, on appliquait déjà les principes de la permaculture bien avant l’industrialisation, en développant la diversité dans les petits jardins. On parle de plus en plus de permaculture aujourd’hui car la communication se développe sur ce sujet, nous ne sommes plus seulement dans l’action.
C’est du jardinage, mais pas seulement :
on va avec la nature et pas contre, on lui fait confiance.
La permaculture est-elle une méthode productive ?
Le but de la permaculture n’est pas d’avoir une production démesurée. Avec la permaculture, on sort du « toujours plus », on n’utilise que ce dont on a besoin, en promouvant l’abondance et la diversité naturelle plus que la quantité. On produit plus de diversité mais en moins grandes quantité.
On ne peut pas prévoir la production, mais ce système a l’avantage de permettre de se retourner facilement. Par exemple, en cas d’une année de sécheresse, on ne produira que des plantes qui ne sont pas sensibles à la sécheresse. Il faut faire confiance à la nature : à la fin, on aura assez.
Existe-t-il différentes manières de faire ?
Il n’y a pas une seule règle à suivre, chacun adapte ce qu’il fait à son écosystème. Il y a en revanche une éthique commune. Les écosystèmes dans lequels nous vivons sont tous différents (ville, campagne, ombre, soleil). Il faut énormément expérimenter pour savoir ce qui marche et trouver la bonne manière de faire.
Cela passe tout d’abord par l’observation de l’écosystème et de ce qui s’y passe naturellement. Il n’y a pas de hasard.
Une « mauvaise herbe » est là pour indiquer un état naturel du sol.
En l’observant, on commence à mieux appréhender son écosystème.
Cette première partie d’article touche à sa fin.
Mais pas de panique.
Retrouvez très prochainement tous les conseils de Ferdinand
pour vous lancez dans la permaculture sans vous planter !